15 janvier 2016 / Fleurie, Brouilly, Moulin-à-vent 2009
et choux farcis au TGJP

Blancs et liquoreux / Tavel Anglore 2012, Corbières Maxime Magnon 2011 Métisse et Coteaux du Layon Jo Pithon 1996
Rouges / Fleurie Yvon Métras 2009, Fleurie Cédric Chignard 2009 cuvée spéciale, Brouilly Jean-Claude Lapalu 2009, Blagny Matrot 2009 La pièce sous le bois, Moulin-à-vent Château des Jacques 2009 Clos du Grand Carquelin, Moulin-à-vent Paul Janin 2009 Clos du Tremblay, Moulin-à-vent Paul Janin 2009 Vieilles Vignes des Greneriers et Morgon Jean Foillard 2009 Corcelette

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En ce vendredi 15 janvier 2016, le TGJP concentre à nouveau son intention et ses bonnes énergies vers des Beaujolais issus du brillant millésime 2009. Un menu aux accents lyonnais est apprêté en cuisine. A 20h30 précises, Antoine A., premier-adjoint du Bon Tyran, est entouré par Marie S., Daniel G., Jean-François D., Laurent L. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).


Apéritif / andouille de Guémené, rosette, cervelle de canut, saucisson pistaché et caillettes + Tavel Anglore 2012 + Corbières Maxime Magnon 2011 Métisse

Le Tavel d’Eric Pfifferling séduit l’assemblée. La bouche est délicate, «über-charmeuse» avec un poil de sucrosité, un coté rose fané et une jolie persistance.

Le Métisse de Maxime Magnon, doté d’une robe plus accentuée, s’avère plus puissant et plus épicé. Quelques allers-retours conduisent la majorité des membres à préférer ce dernier pour sa complexité.


Before / soufflés au vieux Comté + Fleurie Yvon Métras 2009 + Fleurie Cédric Chignard 2009 cuvée spéciale + Brouilly Jean-Claude Lapalu 2009 + Blagny Matrot 2009 La pièce sous le bois

L’accord soufflés-gamay est assez satisfaisant. Le vin d’Yvon Métras présente une acidité volatile élevée et un fruité un peu fané. Surtout, sa netteté demeure, dégustation après dégustation, questionnable. Le Fleurie de Cédric Chignard et le Brouilly de Jean-Claude Lapalu affichent de concert une forte amertume et peu de charme.

Un peu déçus, on se risque sur le pinot noir avec le Blagny du Domaine Matrot. La déception est plus grande encore. La bouche est marquée de résineux, l’amertume encore plus forte et la finale aux abonnés absents.


Main course / Choux farcis + Moulin-à-vent Château des Jacques 2009 Clos du Grand Carquelin + Moulin-à-vent Paul Janin 2009 Clos du Tremblay + Moulin-à-vent Paul Janin 2009 Vieilles Vignes des Greneriers + Morgon Jean Foillard 2009 Corcelette

L’accord chou-gamay s’avère encore assez satisfaisant, quoique le chou demeure un partenaire difficile pour le vin. Avec les Moulin-à-vent, la densité des vins s’accentue. Conformément à toutes nos précédentes dégustations, le représentant du Château des Jacques offre une bouche lourdement boisée, sucrailleuse et caramélisée.

Les deux cuvées du domaine Paul Janin font un peu meilleure figure. L’élevage s’avère discret, les bouches plus élégantes et moins bricolées. Mais là encore, on souffre d’un certain manque de charme et de fruit, avec des vins qui semblent dans une phase intermédiaire plutôt ingrate.

Pendant qu’on effectue un second service de chou farci, le petit personnel remonte de la cave une bouteille de Corcelette de Jean Foillard. Elle relève manifestement d’une approche différente des six bouteilles précédentes. Le fruit est bien là, avec une matière élégante et soyeuse, doublée d’une acidité prégnante qui lui confère une jolie structure.


After / galette des rois + Coteaux du Layon Jo Pithon 1996

Le Layon de Jo Pithon de la grande époque sidère l’assemblée. Il affiche une bouche très pure, très puissante (forte acidité), assez saline et une belle persistance.

Découvrant dans sa part de galette la fève, Daniel G. arrache des mains de Marie S. la couronne, la place sur le sommet de son crâne, se hisse sur sa chaise et hurle : «Je suis le Roi ! Je suis le Roi ! Je suis le Roi du TGJP !». L’assemblée - légitimiste mais qui sait que ce ne sont pas les girouettes mais le vent qui tourne - demeure quand même interdite.

Seul Antoine A., qui n’a pas ménagé sa peine pour vider les rosés et le Corcelette, éructe à son tour : «Vive le Roi du TGJP ! A bas l’usurpateur ! A bas le Tyran !». Des paroles et des gestes qui pèseront lourds le 12 février prochain pour la revue trimestrielle de notre bienveillant Bon Tyran.

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