13 novembre 2015 / Châteauneuf-du-Pape 2003
et lièvre à la royale du sénateur Couteaux au TGJP

Blancs et liquoreux / Vin de France Richard Leroy 2012 Les Noëls de Montbenault, Vin de France La Ferme de la Sansonnière 2013 La Lune Amphore et Coteaux du Layon Faye d’Anjou Richard Leroy 1997 SGN les Noëls de Montbenault
Rouges / Châteauneuf-du-Pape Clos des Papes 2003, Châteauneuf-du-Pape Pierre Usseglio 2003, Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon 2003, Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2003, Châteauneuf-du-Pape Charvin 2003 et 2004, Châteauneuf-du-Pape Mont-Olivet 2003 Papet et Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2003

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En ce vendredi 13 novembre 2015, le Porte-Gourdin exige de se faire servir un plat digne de son maître, Le Bon Tyran retenu pour affaires à Washington. Un lièvre est acquis au marché d’Aligre et préparé «à la royale» dans les cuisines de la VIP room (ce qui sied à un ex-Bon-Régent !).

Sans désemparer, le Porte-Gourdin sélectionne dans le grand livre de cave du TGJP une appellation – Châteauneuf-du-Pape – et un millésime de bon aloi pour se marier avec la bête – 2003. A 20h30 sonnantes, le bienveillant Porte-Gourdin est entouré de Marie S., Marilou B., Jean-Luc F., Daniel G., Laurent L., Jean-François D. et votre serviteur Pierre-Alain B.


Apéritif / foie gras cru au sel et au piment d’Espelette, jambon basque, coppa corse + Vin de France Richard Leroy 2012 Les Noëls de Montbenault + Vin de France La Ferme de la Sansonnière 2013 La Lune Amphore

Avec le Montbenault de Richard Leroy, l’affaire démarre de façon exceptionnelle. Tous les membres demeurent scotchés par la pureté, la fraîcheur et la profondeur de ce vin. L’absence totale de soufre «ajouté» offre une bouche totalement libre, pour le meilleur. Le niveau zéro est atteint en moins de 10’. C’est sans aucun doute un des plus grands blancs français.

La bascule sur la bouteille de Mark Angéli, défavorisée par le millésime, est brutale. Le nez et la bouche révèlent des arômes fermentaires. La maturité semble assez défaillante et le plaisir est aux abonnés absents.


Before / risotto à la cœur de bœuf, à la pancetta et à l’origan + Châteauneuf-du-Pape Clos des Papes 2003 + Châteauneuf-du-Pape Pierre Usseglio 2003 + Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon 2003 + Châteauneuf-du-Pape Marcoux 2003

L’accord tomate-Châteauneuf-du-Pape est très productif. Le Clos des Papes, mal embouteillé, est totalement bouchonné (à noter que sur les millésimes 1998-2003, le nombre de bouteilles liégeuses du domaine est très au-dessus de la moyenne, pour des tarifs eux-mêmes très au-dessus de la moyenne !).

Les trois autres bouteilles, joliment évoluées, sont porteuses d’un grand plaisir. Le Pierre Usseglio est un peu en retrait en termes de fond. Le Vieux Donjon offre un nez lardé époustouflant et une bouche marquée d’une légère rusticité. Enfin, le Marcoux présente un fruité tonitruant.


Main course / lièvre à la royale, purées de butternuts et de céleri + Châteauneuf-du-Pape Charvin 2003 et 2004 + Châteauneuf-du-Pape Mont-Olivet 2003 Papet + Châteauneuf-du-Pape Ferrand 2003

L’accord lièvre à la royale-Châteauneuf-du-Pape s’avère, sans surprise, proverbial. Cette seconde série affiche des bouches très jeunes, empreintes d’une fraîcheur que le millésime ne laissait pas espérer (la puissance et l’animalité du lièvre ont certainement des vertus rééquilibrantes).

Le 2003 de Laurent Charvin est bouchonné (très rare au domaine). Le 2004 demeure une bombe de fruit. Le Ferrand se distingue du Mont-Olivet par sa puissance et ce dernier du premier par son élégance. Mais force est de constater que le distinguo est aussi minime que le plaisir est grand.


After / tarte des sœurs Tatin + Coteaux du Layon Faye d’Anjou Richard Leroy 1997 SGN les Noëls de Montbenault

Le Porte-Gourdin, disposant des pleins pouvoirs, sidère l'assemblée en refusant catégoriquement que le fromage soit servi. Il considère que ce dernier pourrait faire de l'ombre à la tarte qu'il a réalisé avec la dextérité et l’expérience qu’on lui connait.

Le partage des 50 cl du Layon est réalisé sous contrôle d’huissier. La robe acajou révèle une bouteille amorçant sa pente descendante. Le nez est sublime (coing) et la bouche conjugue puissance, élégance et persistance. Un très grand liquoreux... qui appelle naturellement les vieux rhums.

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