18 novembre 2011 / L'Anglore d'Eric Pfifferling 2009-2010
et jarrets de porc laqués au TGJP

Blancs et liquoreux / Sancerre Vatan Clos de la Néore 2002, Sancerre Vatan Clos de la Néore 2004, Chablis De Moor 2002 Rosette et Coteaux de l’Aubance Mongilet 1997 Clos Prieur
Rouges / Vin de Table L’Anglore 2010 Traverses, Vin de Table L’Anglore 2010 Pierre chaude, Vin de Table L’Anglore 2010 Comeyre, Vin de Table L’Anglore 2009 Traverses, Vin de Table L’Anglore 2009 Pierre chaude et Vin de Table L’Anglore 2010 Comeyre

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Le tout juste désigné Bon Régent fixe au vendredi 18 novembre 2011, la grande messe annuelle du TGJP consacrée aux vins d’Eric Pfifferling, du Domaine de l’Anglore, sis à Tavel. Deux jarrets antérieurs du meilleur ami de l’homme – le cochon – séjournent trois bonnes heures dans un bouillon de légumes puis sont laqués et enfournés pour servir d’offrandes. A 20h30, Marie S., Laurent L., Emmanuel T., Olivier M. et Pierre-Alain forment le carré.


Apéritif / blinis au saumon fumé et canapés à l’anguille fumée + Sancerre Edmond Vatan Clos de la Néore 2002 et 2004 + Chablis De Moor 2002 Rosette

On attaque les opérations avec les deux Vatan. Grâce au 2004, nous visitons le Jura, voire l’Andalousie, ce qui n’était pas vraiment le propos initial. Avec le 2002, on reste à Chavignol mais la bouteille manque grandement d’acidité et de longueur. Nous sommes un peu déçus mais l’expérience sera reconduite. D’acidité, le De Moor n’en manque pas. La matière est aussi nette que tendue. Seul l’accord avec le gras des poissons fait un peu remonter des marques d’élevage.

Dring ! Dring ! C’est Jean-Luc F., ex-Le-Bon-Questeur. Il entend lancer «son appel de Cochin». Il nous indique «que le parti de l’étranger est à l’oeuvre avec sa voix paisible et rassurante» et «a placé au jardin du Luxembourg, sous ses Nike, des feuilles glissantes». Il conclut par un message totalement énigmatique, digne de la BBC aux heures les plus sombres de notre histoire : «le tendon d’Achille est rompu, vous n’aurez pas de fromages».


Before / risotto au lard et aux légumes d’hiver + Vin de Table L’Anglore 2009 Traverses + Vin de Table L’Anglore 2009 Pierre chaude + Vin de Table L’Anglore 2010 Comeyre

Le risotto et les vins d’Eric Pfifferling se marient avec bonheur. La cuvée Pierre chaude (grenache – clairette ?) brille par sa douceur, son équilibre et son élégance. La cuvée Traverses (syrah – grenache) offre un aromatique plus appuyé et un peu plus de puissance, mais on suspecte la bouteille de délivrer occasionnellement des effluves un peu liégeuses. Le Comeyre (carignan), dans le millésime 2010, domine la situation avec plus de complexité et de tension. Notre première série est un succès complet.

Dring ! Dring ! Nouvel appel. Le Bon Régent est en ligne. D’un ton débonnaire, il souligne la lente mais inexorable déchéance de Jean-Luc F. Mis à la porte comme un malpropre de la questure du TGJP, pour des raisons encore très obscures, il gît maintenant sur un grabat d’hôpital. Le Bon Régent, «qui s’interdit de dramatiser», flaire la prochaine station avant le Golgotha : le cambriolage de sa cave de grands vins de Bourgogne !


Main course / jarrets de porc laqués et leur gratin dauphinois + Vin de Table L’Anglore 2010 Traverses + Vin de Table L’Anglore 2010 Pierre chaude + Vin de Table L’Anglore 2010 Comeyre

Les accords s’avèrent à nouveau très judicieux. Les cuvées Pierre chaude et Traverses révèlent en 2010 des profils très proches de ceux de 2009, mais avec une acidité plus marquée et encore plus de gouleyance. Cela descend vraiment tout seul. Le Comeyre s’ouvre toujours un peu plus et révèle ainsi encore plus complexité.

Au final et sans surprise, les vins d’Eric Pfifferling sont d’exceptionnels compagnons de table qui brillent par leur authenticité, leur netteté, leur fraîcheur, leur équilibre, leur complexité… leur évidence et leur charme tout simplement. Ce ne sont pas des bêtes de concours, pas des vins zéro défaut sans âme, mais bien de simples jus de raisin fermentés avec adresse, intelligence mais aussi et surtout énormément de travail.


After / tarte à l’orange + Coteaux de l’Aubance Mongilet 1997 Clos Prieur

L’accord orange – Aubance se réalise parfaitement. Ce liquoreux délivre un pur plaisir par sa douceur, son équilibre (du sucre mais pas du pâteux) et sa persistance.

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