7 octobre 2011 / Beaujolais 2009
et petit salé aux lentilles au TGJP

Blancs et liquoreux / Pinot Blanc Albert Boxler 2002, Côtes-du-Rhône rosé Charvin 2010 et Jurançon Vignau La Juscle 2006 VT
Rouges / Côte de Brouilly Thivin 2009 Clos Bertrand, Brouilly Jean-Claude Lapalu 2009 Vieilles Vignes, Fleurie Chignard 2009 cuvée spéciale, Chénas Piron-Lameloise 2009 Quartz, Moulin-à-Vent Paul Janin 2009 Vieilles Vignes du Greneriers, Moulin-à-Vent Piron-Lameloise 2009 Vieilles Vignes et Moulin-à-Vent Pierre-Marie Chermette 2009 Les Trois Roches

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En ce vendredi 7 octobre 2011, la primaire du TGJP bat son plein. Pour bien faire glisser les éléments de langage, on s’attaque à nouveau à sept Beaujolais 2009. La nourriture spirituelle étant largement assurée, la temporelle est incarnée par une solide cuisine d’inspiration lyonnaise. A 20:30 précise, on affiche complet avec entourant Le Bon Questeur, Marie S., Bénédicte V., Antoine A., Emmanuel T., Olivier M., Laurent L. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).


Apéritif / canapés au pâté de campagne, rosette et gougères au vieux Comté + Pinot Blanc Albert Boxler 2002 + Côtes-du-Rhône rosé Charvin 2010

Le pinot blanc se présente agréablement avec une jolie matière, de la fraicheur et une certaine douceur. Le léger sucre résiduel n’est pas au goût de tous les convives.

Le rosé de Laurent Charvin réalise de bons accords. La matière est fraîche, tendue, très pure et très gouleyante. La finale impeccable. C’est stylistiquement beaucoup plus conventionnel que la version de l’Anglore par Eric Pffiferling ou du Métisse de Maxime Magnon, mais le plaisir est aussi là.


Before / œufs en meurette + Côte de Brouilly Thivin 2009 Clos Bertrand + Brouilly Jean-Claude Lapalu 2009 VV + Fleurie Chignard 2009 cuvée spéciale

L’accord est un peu plus difficile. Le Thivin remplit son contrat : il glisse, il séduit sans appeler d’autres commentaires plus fouillés. Moins expressif, le Chignard semble un peu fermé, un peu mat, mais, aux dires de certains, la matière ne manque pas de noblesse.

Enfin pour le Lapalu, on rencontre des difficultés pour se forger une opinion. En deux heures de temps, il évolue continuellement, parfois pas totalement net, parfois un poil sucrailleux, parfois très charmeur.


Main course / petit salé aux lentilles + Chénas Piron-Lameloise 2009 Quartz + Moulin-à-Vent Paul Janin 2009 VV du Greneriers + Moulin-à-Vent Piron-Lameloise 2009 VV + Moulin-à-Vent Pierre-Marie Chermette 2009 Les Trois Roches

Chacun vérifie si son assiette est bien chargée des 6 «viandes» : échine, travers, jarret, lard, saucisson à cuire et Morteau. Les Beaujolais sont très «proactifs» dans l’accord. Le Chermette est qualifié de facile, voire d’un peu putassier par la noble assemblée, comme si la matière avait été très/trop travaillée. Les deux Piron déçoivent sensiblement avec des bouches pas très nettes, un peu végétales et un peu dures. Enfin, le Janin affiche une bouche élégante, pure et douce, mais manquant à ce stade d’expression (fermeture ?).

Au final, ces trois soirées de Beaujolais 2009 révèlent sans surprise de très bons compagnons de table, une logique hétérogénéité et surtout la forte domination présente des vins de Jean Foillard du domaine éponyme (Py et Corcelette) et de Jean-Claude Chanudet du domaine Chamonard.


After / nez-de-gnafron à la crème chantilly + Jurançon Vignau La Juscle 2006 VT

Aux dires des spécialistes, le Jurançon offre un nez puissant de petit manseng, de franches saveurs du même cépage (étonnant non ?), mais manque un peu de subtilité. Pour ma part, je retiens surtout une présence assez forte de soufre qu’un long carafage aurait peut-être pu réduire.

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