29 avril 2011 / Côte-Rôtie, Cornas, Hermitage 1998
et cochon de lait rôti au TGJP

Blancs et liquoreux / Sancerre François Cotat 2000 Monts Damnés, Sancerre Vatan 2002 Clos de la Néore et Coteaux du Layon Faye d’Anjou Richard Leroy 2005
Rouges / Cornas Thierry Allemand 1998 Reynard, Cornas Clape 1998, Côte-Rôtie Jamet 1998, Hermitage Jaboulet 1998 La Chapelle, Hermitage Ferraton 1998 Les Miaux et Hermitage Bernard Faurie 2003 Assemblage

tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp
tgjp

En ce vendredi 29 avril 2011 et avec la remontée des températures, Le Bon Questeur ordonne d’amorcer la transhumance vers les AOC nordistes. On évite de peu la punition du pinot fin en bifurquant habilement vers de la syrah rhônalpine. Six Cornas, Côte-Rôtie et Hermitage du millésime 1998 sont alignés et un petit cochon de lait embroché. A 20h30 précises, la VIP room réunit les plus grands experts de la syrah du TGJP : Marie S., Emmanuel T., Laurent L., Antoine A., Sylvain M. et moi-même (Pierre-Alain B.).


Apéritif / diverses charcutailles + Sancerre François Cotat 2000 Monts Damnés (10 euros*) + Sancerre Vatan 2002 Clos de la Néore (10 euros*)

On ouvre les hostilités avec le Vatan. Tout un chacun bondit devant le nez de soufre. La bouche présente un profil très mat, sans aspérité, avec une acidité assez basse (problème de bouteille ?). Le Monts Damnés de François Cotat s’en tire avec les honneurs : matière nette, joli aromatique sans vulgarité et finale sympathique.


Before / risotto de printemps à l’ail des ours (artichauts, carottes, fèves et pancetta) + Cornas Thierry Allemand 1998 Reynard (30 euros) + Cornas Clape 1998 (30 euros) + Côte-Rôtie Jamet 1998 (21 euros*)

Très nettement inspiré par notre correspondant helvète, le risotto délivre des saveurs envoûtantes mais peut-être un peu encombrantes pour nos délicats Rhône nord. Le Reynard de Thierry Allemand fait l’unanimité contre lui. L’acidité s’avère redoutable et un doute sérieux quant à la maturité des raisins fait plus que s’insinuer à table.

Le Clape présente une face plus urbaine. Mais, la bouche est assez monolithique, austère et pas très élégante.

Le Côte-Rôtie des frères Jamet fait un strike. La matière combine netteté et droiture, à un charme certain. La persistance n’est pas non-plus le parent pauvre.


Main course / cochon de lait rôti, gratin dauphinois et crème d’ail nouveau + Hermitage Jaboulet 1998 La Chapelle (53 euros*) + Hermitage Ferraton 1998 Les Miaux (37 euros*) + Hermitage Bernard Faurie 2003 Assemblage (30 euros*)

Babe produit son petit effet, tant dans l’assiette que dans la bouche. Le La Chapelle aussi ! Quoique les millésimes après 1991 affichent une réputation moyenne, force est pourtant de constater le succès de la bouteille. La bouche est marquée par sa puissance, son soyeux et sa longueur (tout ce qu’on est en droit d’attendre de l’AOC). L’élevage demeure encore un peu présent, caractéristique sensible dans la confrontation avec les autres bouteilles.

Le Ferraton dans la version Les Miaux (assemblage de Dionnières et de Méal ?) se révèle un mini-me de La-Chapelle. Un peu moins de vin, un peu moins de maturité, un peu de dureté, mais aussi un peu moins d’élevage.

Enfin, on clôt les débats avec la cuvée d’assemblage de Bernard Faurie mais dans le millésime très solaire 2003. C’est la killer-application. Nonobstant le millésime, la bouche n’offre aucun sécheresse ni confit. Elle propose un fruit magnifique, une grande liberté et une jolie finale. Du très bel ouvrage.

Au final, trois bouteilles ont atteint le ground zero en un temps record (signe indubitable de plaisir) : Jamet, La Chapelle et Bernard Faurie.


After / tarte sablée au citron maison + Coteaux du Layon Faye d’Anjou Richard Leroy 2005

L’accord citron/Layon se montre assez satisfaisant. La vidange de la bouteille de Richard Leroy s’effectue dans un silence religieux, après un réglage des niveaux des verres sous contrôle d’huissier. On a affaire comme d’habitude à un liquoreux totalement exceptionnel : pur, libre en soufre, parfaitement équilibré, détaillé et d’une persistance infinie. Comme à chaque expérience, les regrets de l’arrêt de la production sont encore unanimement émis.

(*) Prix départ propriété

Pour accèder à tous les comptes-rendus Rhône nord du TGJP, cliquez ici.

Pour participer dans l'humilité et le respect à un dîner du TGJP :


Pour se plaindre d'un compte-rendu :

logo du TGJP

©Très Grand Jury Parisien 2016