18 mars 2011 / Maxime Magnon Bégou, Métisse, Campagnès, Rozeta, cuvée Rose
et tendrons de veau confits au TGJP

Blancs et liquoreux / Vin de Pays de la Vallée du Paradis Maxime Magnon 2008 La Bégou, Vin de Pays de la Vallée du Paradis Maxime Magnon 2009 La Bégou et Coteaux du layon Sablonnettes 2002 Vieilles Vignes
Rouges / Corbières Maxime Magnon 2009 Rozeta, Corbières Maxime Magnon 2008 Rose, Corbières Maxime Magnon 2010 Métisse, Corbières Maxime Magnon 2007 Campagnès, Corbières Maxime Magnon 2008 Campagnès et Corbières Maxime Magnon 2009 Campagnès

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En ce vendredi 18 mars 2011, pour combattre une triste grisaille, Le Bon Questeur décide de faire monter les couleurs du sud à la capitale et convoque pour ce faire la production d’un des vignerons, à notre humble avis, les plus doués du Languedoc-Roussillon, Maxime Magnon, de Villeneuve-les-Corbières. Pas moins de neuf bouteilles de blanc, rosé et rouge sont ouvertes pour assouvir la large soif des membres du TGJP et apprécier toute la palette des talents de leur auteur. A 20h précises, LBQ se voit entouré des plus grands spécialistes parisiens du carignan : Emmanuel T., Marie S., Laurent L., Olivier M., Sylvain M. et votre serviteur (Pierre-Alain B.), l’amateur d’Amaé-au-soumaintrain s’étant grossièrement désisté (emportant avec lui l’espoir du millefeuilles).


Apéritif / tartelettes sablées-parmesan aux blettes, tartelettes tomates-anchois, chorizo et cerdo iberico de bellota + Vin de Pays de la Vallée du Paradis Maxime Magnon 2008 et 2009 La Bégou + Corbières Maxime Magnon 2010 L’Estrade

Les Bégou s’avèrent de très bons compagnons des douceurs méditerranéennes. Les matières sont précises, totalement nettes, aussi tendues que très fraîches pour des blancs sudistes et surtout dotées d’un aromatique très en finesse. Le plaisir et l’élégance sont bien là.

L’Estrade, majoritairement composé à partir de muscat, affiche un très joli nez (logiquement de ce cépage) mais enthousiasme moins l’assemblée.


Before / risotto aux calamars et à la tomate + Corbières Maxime Magnon 2009 Rozeta + Corbières Maxime Magnon 2008 Rose + Corbières Maxime Magnon 2010 Métisse

Le second flight fait encore des étincelles. La bouteille de Rozeta 2009 révèle une bouche fraiche, bien définie et très gourmande. La cuvée Rose de 2008 propose une profondeur supplémentaire et une finale très persistance. Super miam-miam !

Enfin, la bouteille de Métisse, un rosé très vineux, clôt royalement les opérations. Pour une première tentative dans l’univers du pink, la réussite est totale. La table est sous le charme : une matière évidente, très pure, très charmeuse… Une bombe !


Main course / tendrons de veau confits à la moutarde, purée de potimarron et purée de pois cassés + Corbières Maxime Magnon 2007, 2008 et 2009 Campagnès

L’accord tendron-Campagnès n’appelle aucune critique. Les trois millésimes permettent de bien cerner le très haut potentiel de la cuvée à forte dominante de carignan. Tension, pureté et persistance caractérisent les trois bouteilles. Surtout, tout un chacun apprécie comment le Campagnès s’abonnit au passage en cave. Le fruit s’éloigne pour partie au profit de saveurs plus secondaires, vraiment exceptionnelles et d’une texture remarquable. Cerise sur le gâteau, les vins sont très libres.

Force est de constater la qualité toujours plus premium de la production de Maxime Magnon qui se place très clairement dans les toutes meilleures du Languedoc-Roussillon (pour des prix encore très très doux). En moins d’une décennie, le vigneron est parvenu à imposer un style combinant des raisins sudistes amenés à une juste maturité (grenache blanc & gris, carignan, grenache noir…) à une «fraicheur-pureté-tension» nordiste. La réussite est éclatante avec un grand blanc (La Bégou), un grand rouge (Campagnès) et maintenant un grand rosé (Métisse). C’est le fruit d’une exploitation pertinente et sans concession de beaux terroirs (travail des sols, exploitation biologique, vendanges très précises…) et d’un travail de cave subtil, à l’écoute des matières et des millésimes (levures indigènes, élevage bois discret, utilisation très modérée du soufre, aucun autres intrants…).


After / plateau de fromages normands et tarte tatin + Coteaux du layon Sablonnettes 2002 Vieilles Vignes

Tous les membres louent et remercient le «petit commis» de Sylvain M. pour la qualité du plateau. Le Layon ne fait pas le poids face à une tatin pourtant très peu sucrée... L’équilibre sur le demi-sec et une amertume marquée emportent une déception certaine de la table.

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