9 octobre 2009 / Verticale du Clos Rougeard
et jarrets de veau caramélisés au TGJP

Blancs et liquoreux / Coteaux du Loir Bellivières 2002 VV éparses, Jasnières Bellivières 2002 Calligramme et Quarts de Chaume Suronde 1997
Rouges / Saumur Clos Rougeard 2000 Les Poyeux, Saumur Clos Rougeard 2003 Les Poyeux, Saumur Clos Rougeard 1997 Les Poyeux, Saumur Clos Rougeard 1995 Le Bourg et Saumur Clos Rougeard 1990 Le Bourg

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En ce vendredi 9 octobre 2009, Le Bon Président annonce avec le ton débonnaire qui est le sien, que l’heure de la grande verticale du plus grand domaine de Loire est venue. A 20h précises, 5 prestigieux millésimes du Clos Rougeard sont alignés comme à la parade sur la table de la vip room, laquelle affiche sans surprise archi-complet : Robert Semon en vedette américaine, LBP himself, Marie S., Daniel G., Jean-François D., Jean-Luc F., Antoine A., Olivier M. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).


Apéritif / farandole de petits fours chauds et canapés au saumon fumé + Coteaux du Loir Bellivières 2002 VV éparses + Jasnières Bellivières 2002 Calligramme

Les accords avec le saumon fumé sont respectables, sans plus. Le Vielles Vignes éparses domine la confrontation sans totalement convaincre. Le style est plutôt large d’épaule avec un peu d’oxydation – on privilégie à la vip room un peu plus d’élégance – et la finale dégage une assez forte amertume, que le chenin ne peut assumer seul.

Le Calligramme pêche par un sucre résiduel encombrant et une puissance alcoolique plus que certaine.


Before / risotto à la crème de poireaux + Saumur Clos Rougeard 2000 Les Poyeux + Saumur Clos Rougeard 2003 Les Poyeux

Si l’accord est simplement lamentable, les deux bouteilles sont superbes et, sans surprise, révélatrices de leur millésime respectif. Le 2000 affiche une maturité un poil juste, mais il est transcendé par son élégance et sa longueur. Le 2003 propose une bouche beaucoup plus large, du fruit en barre, une acidité basse et une forte puissance. Le plaisir est tout à fait au rendez-vous.

Bon chrétien, Daniel G. annonce à la cantonade que Noël approche et qu’il a tout prévu. Certains envisagent le pire – un dîner arrosé d’Irouléguy – d’autres le meilleur – le service d’un grand vin de Champagne dont il a le secret – et ils ont raison. Tout à trac, il annonce avoir retrouvé dans sa profonde cave d’Ay, un magnum d’une mystérieuse et exceptionnelle cuvée d’un dénommé Boulard. Huit paires yeux se rivent au regard de Daniel G.


Main course / jarrets de veau caramélisés et leur gratin dauphinois + Saumur Clos Rougeard 1997 Les Poyeux + Saumur Clos Rougeard 1995 Le Bourg + Saumur Clos Rougeard 1990 Le Bourg

L’accord jarret / Saumur n’appelle pas de commentaires négatifs. Le 1990 s’avère exceptionnel, présentant tout les atours d’un très grand vin : douceur, complexité et persistance. Le 1995 met la table en émoi. La bouche semble très changeante et plutôt liégeuse. Certains accusent le bouchon, son acheteur la matière originelle. Enfin, le 1997 clôt avec classe les débats. Il semble encore en tout début de carrière et affiche déjà un superbe équilibre : maturité, densité, longueur… Au final, les 4 bouteilles sont totalement rincées et le plaisir total.

Robert S., enthousiasmé par la découverte de Daniel G., fait jaillir très opportunément de sa valise deux coupes de Champagne à l’effigie du Président Obama, qui vont constituer à Noël, un formidable écrin au fabuleux nectar. Tout un chacun applaudit à tout rompre, convaincu que l’esprit pétillant de la fête est de retour au TGJP


After / plateau de fromage du nord + millefeuille + Quarts de Chaume Suronde 1997

Le liquoreux fait ami-ami avec le dessert – qui ne le ferait pas ? La matière est totalement pure, plus sur l’élégance que la puissance – les sucres partiellement mangés – et la finale bien jolie. La tablée s’incline devant les good practices de son géniteur, Francis Poirel.

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